Le 27/07/2022
Gribouillez ! Griffonnez ! Dessinez ! C’est bon pour la concentration. Des travaux de recherches et l’étude du cerveau l’ont mis en évidence. Découvrez ce que vous pouvez dire à vos collègues qui pensent simplement que vous vous ennuyez en réunion… En fait les graffitis que nous faisons en disent long sur l’activité cérébrale et les émotions qui nous animent.
C’est un geste machinal, quasi-automatique, que chacun a déjà expérimenté. Que ce soit lors d’une réunion ou d’une conversation téléphonique. Bien souvent, lorsque la main se saisit d’un stylo et que nous écoutons quelqu’un parler, instinctivement elle commence à griffonner dans une sorte d’immédiateté graphique, naturelle et spontanée. Des petits dessins, des motifs, des frises, des figures géométriques. Dans la marge, en haut à droite, au milieu ou autour des mots. Sur un carnet, un bloc, un morceau de papier. Le mécanisme est le même pour tous. Il permet d’atteindre ce que l’on appelle « l’équilibre attentionnel » et dévoile une part de notre subconscient. Deux chercheurs en ont fait leur sujet et voici ce que leurs travaux révèlent.
Jean-Philippe Lachaux, chercheur en neurosciences cognitives et directeur de recherche à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale de Lyon a fait de l’étude de l’attention une de ses spécialités. Mais alors, que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous nous adonnons au griffonnage ? Il a mis en évidence que « les zones du cerveau engagées lors du dessin ne sont pas les mêmes que celles qui sont sollicitées lors de l’écoute attentive d’un discours ». Les gribouillis seraient donc une façon efficace de se concentrer en canalisant ce qu’il appelle « le vagabondage de l’esprit » et qu’il définit comme « des pensées issues de l’imagination ou de la mémoire, qui surgissent et parasitent notre concentration ». En somme, gribouiller nous empêcherait de penser à autre chose qu’aux paroles de notre interlocuteur et permettrait, de fait, de faire une meilleure acquisition des informations qui nous sont adressées. Une forme de bascule dans un mode de pleine conscience et de concentration sur l’instant présent.
François Sulger, lui, est psychologue et s’est spécialisé dans l’étude des gestes. Il a observé la diversité des gribouillis et, comme de nombreux graphologues l’ont fait également, il s’est penché sur leur signification et le décryptage des états psychiques associés. Dans son ouvrage « La vérité sur vos gribouillis » (2003), il a listé les différents types de formes classiquement retrouvées et les a combinées à l’état de nos pensées intérieures. Parmi les motifs les plus courants : des étoiles, des flèches, des fleurs, des dents de scie, des damiers et des cadres autour des mots. Parmi les remplissages les plus courants : des hachures, des pointillés, des contours épaissis... Chacune de ces intentions graphiques parlent des émotions que l’on ressent au moment où l’on gratte le papier.
Les griffonnages seraient aussi utiles pour trouver l’inspiration. Le célèbre écrivain Fiodor Dostoïevski est connu pour ses manuscrits aux mots entrelacés de gribouillis. Les caractères de calligraphie et les motifs architecturaux qu’il dessinait, l’inspiraient lorsqu’il peinait à écrire. Cette pratique du griffonnage est désormais devenue une activité créative à part entière et porte un nom, le « doodling » (du mot doodle qui signifie gribouillage en anglais). Il suffit d’une feuille de papier et d’un stylo puis d’accepter de se laisser porter par son imagination et par les mouvements de sa main...
Et quels sont les meilleurs stylos personnalisés pour vos griffonages ? Les voici :